1- Équipements informatiques des structures de santé et du niveau central
En raison des études prévues en 2024, qui sont un préalable, seul 1 000 000 de dollars USD est prévu pour 2024 sur un montant de 4 500 000 USD du PPM concernant les équipements informatiques (ordinateurs, tablettes, téléphones, …). Ce montant prévu en 2024 est destiné à soutenir le système de santé dans le déploiement pilote du Dossier Patient Partagé (DPP), du déploiement de la plateforme de délivrance des cartes d’égalités des chances, de l’appui destiné au déploiement en phase pilote de la plateforme MIRSAS (mutations des agents de santé).
Il est prévu un montant forfaitaire pour gérer les besoins urgents en hébergement des données des directions et services du MSAS. Ainsi, le rapatriement des données de la plateforme DHIS2, actuellement stockées dans des serveurs de l’Université d’Oslo sera possible conformément aux instructions de Monsieur la Président de la République lors du lancement du Datacenter de la SENUM SA.
En plus, une étude spécifique sur les capacités d’hébergement local est envisagée et elle aboutira à des recommandations.
L’acquisition d’un Datacenter type container, et du Datawarehouse sont prévus finalement pour l’année 2024, après le diagnostic nation des infrastructures et compétences numériques en santé.
Aucune acquisition ne sera démarrée sans le rapport de l’étude du business model prévu avec les fonds Gates de la BM. Cette étude va définir les opérations de mise en œuvre de la télémédecine au Sénégal et va ainsi optimiser et rentabiliser les investissements.
Pour la télémédecine, 80% des prévisions du PPM seront réalisés en 2024. Le coût des réfections des salles de télémédecine programmé pour 2024 représente 75% du montant total prévu dans le PPM. En effet, une partie de l’acquisition est prévue en 2025 mais les réfections des salles de télémédecine et leur mise en normes seront effectuées en 2024.
Le budget consacré à cette sous-composante au titre de l’année 2024 s’élève à : 2 381 955 €.
La sous composante gouvernance, politiques et renforcement des capacités représentent la majorité des activités de l’année 2024. En effet, il s’agit des études, des activités de kick off et vulgarisation du projet.
1- Communication, sensibilisation et vulgarisation du PAENS Santé
Après le Kick off (lancement officiel du projet), plusieurs activités de communication et d’information doivent être menées pour faire connaitre le projet et obtenir l’adhésion des parties prenantes externes comme externes, ou centrales (Dakar)comme régionales.
En effet, il faut différencier le volet Communication de masse du volet Vulgarisation et mobilisation des parties prenantes.
2- Communication de masse destinée à la population générale
Le volet Communication de masse comprend (1) le recrutement d’un prestataire pour l’élaboration de la stratégie de conduite du changement et de communication, (2) l’élaboration d’un plan de communication de 2024 couvrant les besoins de communication de la première année. Du fait que le rapport du prestataire ne sera disponible qu’au plus tôt durant le troisième trimestre de 2024, le MSAS élabore un plan de communication annuel transitoire pour couvrir les besoins de communication urgents des premiers mois du projet.
L’élaboration du plan de communication de 2024 se fera sous forme d’atelier avec l’appui des services compétents du MSAS (SNIESS et Cellule Com du MSAS).
Le PTBA finance le recrutement du consultant, l’élaboration et la mise en œuvre du plan de communication d’urgence qui sera élaboré.
3- Activités de vulgarisation et de mobilisation des parties prenantes
Pour le volet Vulgarisation et mobilisation, les activités de partage et de vulgarisation du PAENS Santé sont regroupées sous termes de « Mettre en œuvre le processus de vulgarisation et d’informations des parties prenantes de la composante santé du PAENS ». Les TDR de ce processus vont faire ressortir les ateliers à organiser.
4- Comités Régionaux de Développement (CDR)
Au vu de l’importance du rôle des acteurs locaux, il est mis en exergue les Comités Régionaux de Développement (CDR) afin de toucher les élus locaux, autorités administratives décentralisées, le personnel de santé à travers les nouvelles Directions régionales de la Santé, les médecins chefs de district et les directeurs des EPS, les associations culturelles et sportives.
5- Coordination inter sectorielle
Le Ministre de la Santé et de l’Action sociale a fixé par arrêté le comité de pilotage et le comité technique de la santé numérique. Ce mécanisme assure l’implication des parties prenantes externes comme internes. Les comités de technique et de pilotage de la santé digitale seront soutenus afin d’assurer leur fonctionnalité qui est essentielle à la coordination inter sectorielle permanente.
L’étude sur les besoins en formation sera lancée cette année 2024 et va aboutir à une stratégie très claire pour renforcer les compétences techniques et stratégiques afin de pérenniser les investissements.
Parallèlement à cette étude, des sessions de formation sont prévues pour mieux outiller les chefs de centres de responsabilité.
Des missions de benchmark sont prévus dans deux pays de référence afin d’apprendre de leurs expériences.
Le diagnostic national des infrastructures et compétences numériques du système de santé va concerner les secteurs public et privé de la santé, les structures du service national de l’hygiène et d’action social. Il permettra de dresser l’existant, les gaps et les solutions en rapport avec les compétences et infrastructures numériques.
7- Assistance à la maitrise d’ouvrage (AMO)
Le MSAS compte s’attacher des services d’une AMO pour l’accompagner tout au long du processus. Un montant de 833 000 dollars USD est prévu pour 2024 pour payer les honoraires de l’AMO opérationnelle. Le recrutement de l’AMO opérationnelle sera facilité par les experts de l’AMO stratégique dont le recrutement et le paiement sont assurés directement par la BM à travers des fonds de la Fondation Gates.
8- Soutien aux documents de politiques normatives
Des documents normatifs seront soutenus. Ils sont essentiels pour une digitalisation consensuelle et prenant en compte les décisions récentes du MSAS. Il s’agit de la carte sanitaire et des normes en matière de protocole et d’ordinogrammes de soins.
Une étude est prévue pour la définition des actes médicaux, des protocoles de soins et des ordinogrammes.
Parmi les éléments de politique, figure l’élaboration de la stratégie nationale d’utilisation de l’Intelligence Artificielle dans le secteur de la santé
9- Formation stratégique en santé numérique des décideurs
Des sessions de formations sur la santé numérique sont prévues afin d’augmenter l’expertise au niveau du MSAS. Il s’agit de sessions d’une semaine pour initier les manageurs, les prestataires et les décideurs en informatique de santé.
10- Base de données nationale des coordonnées géographiques des structures de santé
Le déploiement du Système d’Information géographique nécessite l’existence d’une base de données nationale des coordonnées géographiques de toutes les structures de santé des secteurs privé et public.
La disponibilité des coordonnées est une demande formulée aussi la direction des établissements du MSAS.
Le diagnostic national s’appuiera sur les résultats de la mise en place de la Base de données géographiques des points de prestations de santé.
Cette base de données sera structurée avec l’application d’une méthodologie de codification unique et consensuelle des structures de santé. Un code QR sera délivré et affiché à l’intérieur de toutes les structures de santé pour servir de carte d’identité de la structure.
11- Renforcement en compétences numériques de la CSSDOS
Dans le PTBA, il est prévu le recrutement d’experts et de développeurs pour renforcer les capacités techniques de la CSSDOS. On peut citer des experts en architecture, en gestion hospitalière, en informatique médicale, en base de données, en gestion de projets numériques agiles, en développement web, mobile ou full stack, etc.
Ces développeurs commenceront le développement des nouvelles plateformes prioritaires et urgentes. Les experts vont contribuer à l’élaboration des documents, TDR et rapports.
12- Soutien au processus d’identification unique du patient
Avec l’appui du PNUD, le MSAS avait commencé la réflexion sur l’identification du patient et prestataire de santé.
Afin d’embarquer tous les acteurs dont la Direction de la solde et l’Agence nationale de Couverture Maladie Universelle, la Direction de l’Institut de Coordination de l’Assurance maladie obligatoire (ICAMO) avait suggéré de continuer le processus de mobilisation afin d’avoir un consensus national. Ainsi, l’activité sur l’identification prévue dans cette rubrique permettra au MSAS de réunir les acteurs en atelier pour la finalisation du premier draft d’algorithme.
Le budget consacré à cette sous-composante au titre de l’année 2024 s’élève à : 2 508 087 €.
A cause du diagnostic national sur les infrastructures et compétences numériques, l’année 2024 n’est pas une référence en termes de mise à disposition de systèmes d’information digitalisés de santé. Malgré tout, le PTBA soutient des plateformes existantes pertinentes et permet le développement de nouvelles.
1- Système d’information géographique
L’acquisition d’une plateforme cartographique puissante et complète (type ERP) est envisagée. Elle sera opérationnelle grâce à la base de données géographique prévue dans la sous composante gouvernance.
2- Soutien aux plateformes pertinentes existantes et aux nouvelles plateformes
Pour les plateformes existantes, les phases de testing de MIRSAS, DPP et cartes d’égalités des changes seront soutenues en équipements informations, cartes digitales de patient, bandes passantes et formation des utilisateurs.
Le MSAS envoie des messages SMS textes de sensibilisation et de conseils aux malades souffrant du diabète, via les opérateurs de télécommunications, afin de leur permettre de jeûner en toute sécurité durant ce mois béni des musulmans. L’année 2024 est la dixième édition et le MSAS souhaite organiser une cérémonie en ce sens avec la présence de l’Organisation Mondiale de la Santé et de l’Union Internationale des télécommunications créatrices de cette initiative déployée dans plusieurs pays.
Les nouvelles plateformes concernent entre autres, le carnet de santé de la mère et de l’enfant, le portail national d’information santé grâce au recrutement de développeurs mis à la disposition de la CSSDOS.
Les termes de référence pour le carnet électronique de la santé mère et de l’enfant seront élaborés c’est pourquoi aucune activité en rapport avec ce besoin n’est intégré dans ce PTBA.
Parmi les nouvelles initiatives digitales figurent les propositions relatives au développement des plateformes numériques de coordination WASH- MTN et e-tabac projet digital d’aide au sevrage tabagique proposés respectivement par le Programme de Lutte contre les Maladies Tropicales négligées et le Programme de Lutte le Tabac. Le Programme de Lutte contre les Maladies Tropicales négligées a présenté plusieurs activités de digitalisation qui doivent faire l’objet d’une analyse minutieuse afin d’assurer une interopérabilité totale avec le SDIS et le DHIS2. Ainsi, les activités éligibles qui permettent de préparer cette digitalisation sont retenues à l’image de l’atelier de réflexion et de conception pour la numérisation des données du Distribution en masse de médicaments (MDA)
3- Soutien à l’Institut de l’Assurance Maladie Obligatoire (ICAMO)
L’Institut de l’Assurance Maladie Obligatoire (ICAMO) vient de boucler une étude de faisabilité de son Système d’Information de l’Assure Maladie Obligatoire (SIAMO). Dans le SIAMO, il a prévu une plateforme connectant prestataires et d’interfaçage avec les plateformes du SDIS.
Les autres demandes de systèmes d’information sont déjà prévues et prises en compte le Programme de Digitalisation du Système de Santé et seront étudiés après le diagnostic national des infrastructures et compétences numériques par l’AMO afin d’analyser les meilleures options.
4- Missions de supervision de la plateforme e Vaccin
Le MSAS utilise une plateforme numérique de gestion des données individuelles de vaccination. Elle a été utilisée lors de la vaccination contre la pandémie de la Covid19. Depuis la formation des districts sanitaires en janvier 2021, aucune supervision formative n’a été réalisée sur le terrain pour identifier les difficultés rencontrées par les points focaux. Avec la routinisation de la vaccination anti Covid19, l’élargissement des antigènes à intégrer dans la plateforme comme la vaccination à la fièvre jaune, … et la continuation de l’utilisation de cette plateforme (plus de 19 000 Certificats de vaccination à code QR délivré en 2023), il est important de procéder à une supervision.
Le budget consacré à cette sous-composante au titre de l’année 2024 s’élève à : 698 066 €.